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 Cet article, qui est passé à travers les mailles de la censure, en vacances en cette fin août  2006, est en partie la cause de

 l'animosité  qu'il engendra contre moi. J'ai bien essayé de faire publier un nouvel article,  mais cette fois, il fallait, m'a-t-on dit,

 l'assentiment des  personnes ou des institutions que je citerais. Présenté à la censure de la presse indépendante, il fut refusé

  

 

 L' EST REPUBLICAIN       HERICOURT

Lundi 4 septembre 2006 L'est Républicain

Quand les gros chassent les petits

À six jours de l'ouverture, Marc Badet, chasseur depuis trente ans, lève un lièvre : la « domination » instituée de la chasse en battue sur la chasse individuelle au petit gibier.

La chasse, Marc Badet, 67 ans, la pratique depuis 30 ans. Domicilié à Vyans-le-Val, il est membre, depuis une quinzaine d'années, de l'ACCA d'Héricourt, dont il a assuré la présidence de 2001 à 2004.

Adepte de la chasse indivi­duelle au petit gibier, il pra­tique également la chasse au gros. C'est dire s'il connaît son sujet. Depuis quelques années, il a remarqué que la chasse individuelle perd du terrain dans les associa­tions.

« La chasse au grand gibier est prioritaire un peu par­tout », constate-t-il. Une si­tuation qui, d'après lui, s'est installée petit à petit, avec l'avancée en âge de bien des chasseurs « qui préfèrent rester assis sur un tabouret à attendre le gibier qu'arpen­ter la forêt ». Et aussi avec la disparité qui s'est instaurée entre les deux chasses. « C'est moins contraignant de se retrouver pour la bat­tue, en échangeant les der­nières nouvelles, le temps qu'arrivent les retarda­taires. Il est déjà 8 h quand on choisit le lieu de la bat­tue », fait-il remarquer. Pen­dant ce temps, le chasseur

individuel qui, d'après le rè­glement, est contraint de se présenter pour savoir où on le laissera aller, attend. Il a déjà perdu une heure de chasse. « C'est une position inconfortable et il est humi­liant de se sentir à la merci ».

La mainmise sur le territoire

Et cette situation tend à être officialisée dans pas mal de sociétés, à travers des déci­sions prises par les conseils d'administration. Marc Ba­det parle de « mainmise sur le territoire », à travers cer­tains règlements d'associa­tions. Comme celui adopté par l'ACCA d'Héricourt l'an passé, qui interdit l'accès au bois, le matin, aux chasseurs individuels.

« Cette décision est inadmis­sible au nom du droit égalitaire entre les modes de chasse. Aucun article du code de l'environnement, seul règlement officiel, ne rend prioritaire la pratique de la chasse collective au grand gibier », s'insurge-t-il. Citant cet extrait de l'offi­ciel de la chasse en Haute-Saône (09-1998) : « Les so­ciétaires pourront chasser

isolément tous lès gibiers, à l'exclusion des grands gi­biers qui seront chassés uni­quement en battue ». Pour Marc Badet, la chasse individuelle aux petits gi­biers, qui respecte le prin­cipe originel, ancestral et primitif de la liberté de chasser seul, devrait primer sur la chasse du grand gi­bier, organisée par le prési­dent.

Et aucun argument ne justi­fie que les chasseurs indivi­duels soient évincés des forêts au profit de la chasse collective.

Un juge de tutelle

Le chasseur est allé plus loin dans sa réflexion, et a cher­ché à connaître I'opinion des autorités sur le sujet. Pas de problème pour la Di­rection départementale de l'agriculture et de la forêt (DDAF), autorité de tutelle des ACCA, pour qui « cette décision prise en assemblée générale n'apparaît pas comme interdisant la chasse en plaine aux petits gi­biers ».

Quant à la Fédération des chasseurs de Haute-Saône (FDC 70), elle estime que

« dès l'instant où les surfaces de territoires consacrées à chaque type de chasse sont suffisantes, on peut considé­rer que l'équilibre est res­pecté ».

« Les deux instances sont fa­vorables à la division du ter­ritoire en secteurs réservés. Or tout chasseur a le droit d'utiliser tout le territoire chassable à son gré », ful­mine Marc Badet. « Que les décisions prises en assemblées générales soient souveraines, d'accord. Sauf si elles ont pour objet la dis-crimination, les restrictions pour avantages personnels ou sans raison, l'appropria­tion. Un vote pour accaparer un territoire est nul, comme me l'a confirmé le tribunal civil. Tout comme celui qui, pour ne pas déranger les sangliers, voudrait interdire la chasse aux oiseaux migra­teurs. Ainsi que l'indique un arrêté préfectoral ». Le chasseur invite donc « à la désobéissance contre ce genre de décisions ». Mais alors comment établir les règles pour une cohabi­tation sereine entre chas­seurs ? « En nommant un juge de tutelle, qui établirait un calendrier d'occupation  du territoire à tour de rôle. Sur la base du donnant don­nant, avec compensation, si besoin était, en cas d'aban­don d'un droit par l'autre. Peut-être FDC 70 dénom­brera-t-elle moins de cessa­tions d'activités, si la ges­tion par abus de droit est abandonnée dans certaines sociétés, où le climat est de­venu détestable ». •

 

Marc Badet, très remonté.

 

Ouverture de la chasse : dimanche 10 septembre 2006­.

 

 

 

 

 

Date de dernière mise à jour : 02/07/2021

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